Lacanau 2017 by René

Mon premier Triathlon

Depuis déjà quelques années, je pratique ma grande passion « la course à pied », semi-marathon (1h24-1h28) et marathon (2h58-3h06) à Amsterdam, Paris, Rome, Toulouse, Valencia, Madrid. J’avais envie de passer à autre chose, puis j’ai rencontré Guillaume Lavit à un entrainement sur la piste d’athlétisme, Président du Club Team Triathlon Oloron, le déclic s’est fait.

C’est pourquoi, en Septembre 2017, j’ai décidé de commencer la préparation pour le triathlon. Le seul problème c’est qu’il y a encore moins d’un an j’étais incapable de nager plus de 200 m sans me stopper pour reprendre ma respiration, c’était donc pas gagné. L’automne et l’hiver, j’ai passé des heures dans l’eau avec notre coach natation Fabien Fourticq, tout en continuant à travailler le vélo et la course à pied qui est ma force.
En janvier, Guillaume communique à toute l’équipe son inscription au Half-Ironman de Lacanau (1,9km nat/80km vélo/21,1km cap), j’ai regardé le site, et ne me demandez pas pourquoi, je me suis inscrit !!!
Et finalement, le 6 mai 2018 c’est le grand jour, mon premier triathlon à Lacanau. Un peu de stress mais le bon, celui d’un jeune premier qui attend de plonger dans le grand bain. La combinaison sur le dos, un peu engoncé comme si une chape venait de me tomber dessus. Tout le monde plonge pour s’approcher du départ. Là vraiment ça sent le début, et d’un seul coup la sirène de départ retentit.

C’est parti !!!

Mais l’euphorie retombe très vite, impossible de tenir la tête sous l’eau, je n’arrive pas à me décontracter, en plus il y a beaucoup de monde (700), tout le monde se touche, vraiment je ne suis pas bien. Ce n’est pas possible je n’arrive pas à nager, tous ces mois à faire des longueurs et je suis incapable de mettre la tête sous l’eau. P***** !!! Je suis à deux doigts de tout abandonner mais d’un flash je pense à mon fils et ma femme qui m’attendent à la sortie de l’eau. J’ai surpassé cette panique et finalement il me faudra 50 minutes pour rallier le parc à vélo, moi qui voulais le faire en moins de 40 minutes, ça commence mal !!

Après être agacé et frustré par tous ces efforts dans le vide, je me reprends et arrive enfin au vélo mon élément, je repars avec une grosse rage. Dès le début je me sens bien, les jambes tournent bien, la sensation de jambes lourdes passe très vite et puis, en sortant aussi loin de l’eau je double de nombreux concurrents c’est bon pour le moral. J’observe mon compteur ma vitesse 38 km/h, je me sens vraiment fort, quelque part je me dis qu’il ne faut pas s’emballer, mais là je me sens vraiment bien. Bien sûr je n’oublie pas de m’hydrater et de m’alimenter, il ne manquerait plus de choper une fringale. Ca y est je suis sur le retour, il reste 5 bornes et je suis largement dans les temps que j’espérais. Par contre je fais le choix de ne pas relâcher mon effort, même si je sais qu’il y a encore 21,1 kms de course à pied derrière et qu’il est plutôt conseillé de se relâcher et récupérer sur les 5 derniers kms pour appréhender la course à pied de la meilleure façon. Mais tant pis, je prends le risque, ma natation a vraiment été trop mauvaise : pas le temps de réfléchir je ne lâche rien, on verra bien. Je finis fort en pleine euphorie, la natation est oubliée, reste 21,1 km.

Pendant la transition je prends quelques secondes à m’alimenter et m’hydrater, ça y est c’est parti.

Malgré les entrainements à travailler la transition vélo/ course à pied, je pars un peu dans l’inconnu. Dès les premiers mètres les jambes répondent bien, je trouve le rythme assez vite et je double toujours pas mal de concurrents, c’est toujours bon pour le moral. La mi-course franchie, je revois le lac sur ma gauche et je me rappelle de ma pitoyable natation et je m’accroche, je me souviens de tous les conseils que les copains de la Team ont pu me donner. Je rejoins un autre athlète, il a le même gabarit que moi et la même allure, je le garde en point de mire, je m’accroche : pas question de lâcher prise à 2 km du but.

Je passe la ligne, ça y est c’est fini ! Quelle joie formidable d’avoir fait ce défi !

Finalement, une grande satisfaction de ce premier tri, l’ambiance, l’effort difficile, tellement bon. Malgré une natation très mauvaise, mais au moins je sais que j’ai une grande marge de progression et comment orienter mes entrainements. Je n’ai qu’une seule idée en tête, travailler et progresser pour l’Altriman 2017!!

Merci à toute l’équipe de la Team Triathlon Oloron, Guillaume, Fabien et Bernard (coach athlétisme).

René Roelens